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take me to the lakes where all the poets went to die ※ harper & yuri

Harper Harrington
Harper Harrington


diary :
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fichechronoliens

※ harper parle en #08935f

we were supposed to be best friends
take me to the lakes where all the poets went to die ※ harper & yuri Icip

pseudo : valhdia/valh, elle
credits : sadie soverall ※ (avatar) clyde, (aes) self
fae house : maison de la lune
disposition : souvenirs factices glissés sous les paupières des autres
love life : lewis, comme un souvenir réincarné dont elle sait à peine quoi penser
warnings : tabagisme, dissociation, abandonment issues
rp : longueur variable ※ délai variable (selon l'inspi & l'IRL) ※ 3e personne du singulier ※ narration fr, dialogues fr/eng selon l'envie
Fée
Love, trust and pixie dust !
Fait vivre un pré-lien
Serial topic poster !
Badge Fall 2023
Verseau
cluster member
Du Crépuscule
Statut compliqué
Loup solitaire
oiseau de nuit
Tire les cartes
Troublemaker
Life of the party
Accro aux réseaux
Follow for follow ?
Coffee Nation
Plant Lover
1 mois de love !
Trainer (Scrabble Master)

   


take me to the lakes where all the poets went to die

harper & yuri

Les épaules remontées comme si, les oreilles dans le manteau, elle pouvait s’abriter du froid. Cheveux attachés en queue de cheval, ses oreilles restent à la merci du vent froid de ce creux d’hiver. Comme la flamme de son allumette. Harper a oublié son briquet, une fois encore, sur le bois de sa table de nuit ; à foutre le feu aux rêves dégueus qui meublent les murs de ses insomnies, elle s’en retrouve, devant le Fresh as a poppy, à foutre des échardes dans ses doigts espérant allumer sa clope.
L’impression que cette situation est symptomatique de tout ce qu’elle vit – sans cesse à essayer de raviver un truc qui demande qu’à rester éteint. Pareil qu’avec Lewis, où elle court comme une dératée derrière une histoire terminée en essayant de ressaisir les bribes des enfants qu’ils étaient.
C’est plus une enfant, Harper ; le monde s’est rendu sûr de ça.
Beaucoup trop fière pour rendre visite à Mabel pour un motif aussi trivial, elle contemple les minuscules flammes au bout des batônnets de bois s’éteindre les unes après les autres. Pour certaines, elle espère si fort que ça vient lui lécher les doigts, et elle laisse l’allumette tomber en étouffant un petit cri. Sa pause va bientôt se terminer, Sonya va l’appeler, lui dire que c’est fini, et elle aura toujours pas assouvi cette addiction matérialiste qui la pousse autant qu’elle le peut à remplir ses poumons de poison.

Alors ses yeux finissent par se relever, de mauvaise humeur comme jamais, chercher une cible ou un coupable à cette situation bloquée. Bien évidemment, personne n’a foutu le pied dehors avec ce vent épouvantable qui vous glace en dedans des os. Y a que les clopeurs pour oser, que ceux dont l’addiction est ancrée dans les gênes, jusqu’au plus profond de la moelle ; ceux qui osent même pas s’avouer que non, ils arrêteront pas quand ils veulent, ceux qui se noircissent les bronches et se jaunissent les poumons jusqu’à ce que l’un tombe en premier.
Les comme elle, quoi.
En plissant les yeux, elle voit à bien cent mètres de là un gars sortir d’un des commerces. Vraisemblablement la librairie de Mae. Bon.
Fierté ravalée, Harper engloutit la distance en à peine une poignée de secondes.
« Hey ! » qu’elle finit par lancer lorsqu’elle s’est assez rapprochée pour que l’inconnu puisse l’entendre. Et, donc, pour qu’elle puisse discerner ses traits. Le gars doit avoir son âge, à peu près – elle a jamais été douée pour discerner l’âge des gens –, des cheveux coupés presque ras qui lui paraissent presque blancs. Il a surtout le halo doré de celui qui représente son dernier espoir, alors, la clope toujours au bec, elle tend les deux mains en avant comme une preuve de son innocence.
« Excuse moi de te déranger, t’aurais pas du feu s’te plaît ? »


codage par smanffson, adapté par valhdia









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days ache and nights are grey
My heart is still your place : Some scars you can't erase and i Guess i still feel the same. Well, I'll take all the vitriol But not the thought of you moving on, 'Cause I'm not ready To find out you know how to forget me.
Yuri Koshkin
Yuri Koshkin


pseudo : joren
credits : Ernest Klimko - loudsilence.
fae house : comet
disposition : conjuration by drawing
love life : queer and full of existential fear
warnings : bullying, homophobia, gaslighting
rp : slow as a snail
1er sujet posté !
Bright
Entre deux mondes...
Badge Fall 2023
Dog Lover
Âme d'artiste
Booklover
Tea Addict
Vierge
Parle plusieurs langues
Team pancakes
1 mois de love !

   


take me to the lakes where all the poets went to die

harper & yuri


La matinée était si vite passée que Yuri n'avait pas eu le temps de toucher terre. Faire une pause s'imposait pourtant après plusieurs heures à passer d'un rayon à l'autre en conseillant, guidant et souriant à un tas d'inconnus. Quelle idée sa mère avait eu de donner son CV à une librairie...il aurait sans doute été mieux taillé pour travailler dans un minuscule bureau, à l'écart de ses congénères. Mais pour l'instant, son job payait les factures et lui donnait quelques menus privilèges pour satisfaire son appétit de grand lecteur. Les gérants n'étaient pas non plus très regardant sur le nombre de pauses cigarettes qu'il prenait dans la journée - ça valait sans doute le coup de se confronter à une clientèle parfois trop exigeante.

Emmitouflé dans son manteau et son écharpe, Yuri se glissa à l'arrière de la boutique pour enfin souffler un moment. Son paquet de cigarette touchait à sa fin, et pour la énième fois, il se promit que cette fois, ce serait le dernier. Il coinça une cigarette entre ses lèvres, s'y reprit à deux fois pour l'allumer contre le vent, inhala une longue bouffée de nicotine. Hm, l'illusion du dernier paquet vacillait dangereusement.

Perdu dans ses pensées, dans son duel intérieur contre la dépendance, Yuri sursauta lorsqu'on lança un "Hey !" dans sa direction. Il leva les yeux vers une jeune femme qui devait avoir son âge, et levait les mains bien en évidence. Il remarqua d'abord la clope qui pendait à ses lèvres, avant de détailler un peu plus son visage un peu cerné, ses cheveux flamboyants. Pour Yuri qui n'avait jamais été ni très brave ni très sociable, elle paraissait intimidante. Lentement, il sortit son briquet de sa poche - un zippo gravé d'une rune - et le tendit à l'inconnue d'une main un peu tremblante.

Il l'observa allumer sa cigarette, se demandant comment rendre ce moment moins gênant. Il songea aussi, brièvement, qu'il s'agissait d'une excellente motivation pour arrêter de fumer : ne plus prêter son feu à des inconnus en galère. D'un autre côté, il connaissait bien cette frustration propre aux fumeurs en rade de briquet, ne devenaient-ils pas tous frères d'armes dans ces moments-là ? D'un geste du menton, il désigna le fleuriste installé à côté de la librairie. "Tu bosses là ?"


codage par smanffson, adapté par valhdia