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What happened to the soul you used to be ⋮ Looper

Lewis Moore
Lewis Moore


diary : What happened to the soul you used to be ⋮ Looper Rw9o
Aes de Valh

pseudo : Axelle - Elle
credits : Cole Sprouse - Feuilledecarotte
fae house : Maison de la Lune
disposition : Manipulation des corps humains
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Dans la glace de la chambre qu’il loue, il se regarde une fois de plus pour vérifier que sa tenue est parfaitement en ordre. Sans surprise, elle n’a pas changé depuis la veille, quand il l’a enfilé pour l’essayer et qu’il n’a jamais réussi à l’enlever. Assis sur le fauteuil inconfortable, il a fini par regarder les heures défiler. Allongé sur le lit, au-dessus de la couette, il a fini par regarder les minutes s’égrener. Incapable de trouver le sommeil alors que son cœur l’a tourmenté toute la nuit.

Dans la glace de la chambre, ce n’est pas sa tenue le problème. Pas la veste en cuir, pas le jean délavé, pas son pull vert ni la chemise qu’il cache par-dessous et qui donne un mélange de styles parfaitement étudié. Ce n'est pas non plus cette chaîne qui traîne à son cou depuis deux semaines, incapable de l'enlever par peur de l'oublier au moment du rendez-vous. C’est tout le reste. Ses cheveux trop longs pour être coiffés correctement, même s’ils sont parfaitement propres. Son regard envahi de fatigue après avoir tout juste commencé son travail à l’hôpital et déjà en être à sa troisième nuit blanche en deux semaines. Sa peau trop pâle, sa mine de déterré. Rien ne va, chez lui. Et pourtant, le soir arrive déjà à grands pas. Dix-sept heures, sonnent l’horloge du salon, et il prend son courage à deux mains pour enfin sortir de cette chambre qui va le rendre fou.

Quel intérêt, de toutes façons, à se soucier de sa coiffure alors même qu’il la pare instantanément d’un casque de vélo qui aura bien vite raison de toute forme qu’il aurait pu vouloir donner à ses cheveux ? Il fait de son mieux pour ne pas s’en soucier ; Harper ne le verra pas avant encore deux bonnes heures, il aura le temps de se préparer à nouveau une fois sur place. La panique lui tord le ventre alors qu’il enfourche son vélo en direction du centre-ville.

Il sait qu’elle bosse chez un fleuriste. Il sait aussi qu’il y en a deux, et que son cerveau est totalement incapable de se souvenir du nom. Qu’il n’a personne, en plus de ça, pour lui confirmer l’information. Il n’a pas envie de passer pour un idiot, un loser, ou quoi que ce soit d’autre. Cette épreuve, c’est à lui de la passer, c’est pour eux deux et pour personne d’autre. Alors tant pis ; il prendra le risque de se tromper de fleuriste, de potentiellement tomber sur elle-même en allant vers celui qui a le moins l’air d’être potentiellement habité par une Harper.

Fresh as a Poppy n’est vraiment pas le type d’enseigne où il s’attendrait à la voir. Pas la Harper qu’il apprend tout juste à connaître à nouveau, en tous cas, à travers une vérification intensive de ses réseaux sociaux. Pourtant, lorsqu’il passe la porte, ses cheveux sont immédiatement attirés par la flamme de ses cheveux.
Fuck.
Plan B : avoir l’air de savoir exactement ce qu’il fait. Que tout est prévu.

L’air de simplement visiter le magasin, il regarde les fleurs colorées et leurs assortiments dans l’allée qui le mène à la caisse.
En vérité, il a l’air tout sauf nonchalant.
Il joue la comédie, et il sait que ça se voit à des kilomètres à la ronde.
Si le voyage à vélo n’avait pas déjà humidifié sa chemise, il serait mortifié par la sueur froide qu’il sent dans le bas de sa nuque.
Il s’avance pourtant jusqu’à la caisse, son casque blanc sous le bras, regardant à grande peine Harper qui a l’air d’une reine dans son propre domaine, même en tant que simple employée.

«  Hiiii… Maybe you can help me, I’m looking for a very specific type of flower arrangement. Got a date tonight and I feel like that’s the least I could bring the girl to express how I feel. » Il se sent si ridicule. Si Harper décide d’ignorer son jeu de rôle minable et de lui rire au nez pour l’envoyer chier, il n’aura que lui-même à blâmer. Dans un sourire tordu par la gêne, il tente malgré tout : « Do you… Think you can help with that, ma’am ? »

Harper Harrington
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※ harper parle en #08935f

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disposition : souvenirs factices glissés sous les paupières des autres
love life : lewis, comme un souvenir réincarné dont elle sait à peine quoi penser
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what happened to the soul that you used to be

harper & lewis ii

En passant une main dans ses cheveux, Harper se retrouve avec des restes de teinture verte sur les doigts. Toujours pas délavée de la veille. Toujours pas décuvé, non plus. Si Parker la voyait, il se foutrait très certainement de sa gueule ; à vrai dire, il aurait raison. Elle ne fait pas la fière allure, derrière le comptoir, avec ses mèches vertes qui restent et sa migraine de gueule de bois.
Le commun des mortels ne travaille pas le premier novembre mais, pour elles, Sonya a dit que ce serait comme de se tirer une balle dans le pied. Soi-disant que, l’année passée, elle aurait fait son chiffre d’affaire du mois en une journée, simplement parce que les habitants de Dupree n’honorent leurs morts que lorsqu’une fête les y oblige. Cela étant, force est de constater que sa patronne a eu raison : le défilé de clients ne s’est pas arrêté aujourd’hui. La Toussaient a attiré tous les mélancoliques du coin ; Harper elle-même se trouve surprise par la quantité de chrysanthèmes qui se trouvaient dans le magasin.
Sonya a eu la délicatesse de ne faire aucune remarque sur son état. Aucune remarque sur le fait qu’elle ne soit pas maquillée, à peine réveillée, et qu’elle n’ait rien trouvé de mieux qu’un slim sombre aux genoux troués et un t-shirt beaucoup trop grand du Hard Rock Café de Cincinnati. Au moins, elle ne regrette pas ses bottines : ses Converse noires lui permettent bien plus facile de trottiner entre les rayonnages pour conseiller tous les clients. Durant la brève pause qu’elle s’est accordée, Sonya lui a glissé un regard reconnaissant, l’air de dire ’j’aurais jamais pu le faire sans toi’.

Quelque part, ça l’arrange d’être aussi occupée, de devoir tellement lutter pour maintenir ses pensées à flot. Elle sait très bien que le retour de Lewis est comme la marée : partout où il y a du vide, il s’engouffre jusqu’à la noyer. Difficile de dire combien d’heures elle a su dormir depuis une dizaine de jours ; à chaque fois qu’elle finissait pas s’assoupir, elle se réveillait en sursaut, assaillie par le monstre cyclopéen des cauchemars dans lesquels il n’était pas là. Alors, elle prenait son téléphone, relisait leurs conversations sans réellement être capable de dire ce qu’elles lui inspiraient.
Ce n’est pas qu’elle n’a pas essayé, Harper, c’est qu’il y a tellement de morceaux emmêlés dans la même pelote qu’à chaque fois qu’elle tire sur l’un d’eux, ça ne fait que resserrer l’ensemble. Passée la sidération de l’avoir trouvé sur son porche, elle avait expérimenté cinq mille nuances de sentiments. Sans en parler à qui que ce soit, elle avait laissé ses tripes se nouer en une boule de rage, avant de fondre de soulagement. Au téléphone, avec Mabel, elle avait voulu paraître détachée. Avec Forrest aussi. Mais ses amis voyaient clair dans son jeu ; ils lisaient tous deux dans ses cernes combien elle n’était pas capable d’être détachée lorsqu’il s’agissait de Lewis. Aussi fort qu’elle l’avait aimé, elle l’avait détesté aussi, renouant avec ses montagnes russes qui l’avaient agitée les premiers temps de son absence. Chaque émotion semblait si intriquée avec les autres qu’elle avait du mal à percevoir ce que chacune d’entre elles disait.

Pour autant, lorsque la silhouette élancée de son ex fait tinter la cloche de l’entée, la première pensée qui lui vient c’est qu’elle est très mal habillée. Dans la panique, elle cherche le regard de Sonya ; celle-ci ne fait que froncer les sourcils.
lewis est là
Il s’avance comme un prince, casque sous le bras, avec ces cheveux mi-courts mi-longs qui retombent toujours parfaitement et cet air perdu de gamin à qui on refuse des bonbons. Le cœur d’Harper fait trois loopings dans sa poitrine : elle s’étonne même qu’il ne finisse pas par s’écraser aux pieds de Lew, l’implorant de ne pas la repousser même si elle a l’air d’une sorcière. Le simple sourire contrit qu’il affiche pourrait lui suffire jusqu’à la fin de l’éternité, si elle n’était pas aussi contrariée qu’il soit là deux heures en avance. Et pas au bon endroit.
Puis, son client ouvre la bouche et elle doit sourire à son tour.
« Miss. » corrige-t-elle par automatisme. Whose fault is that. Puis, rentrant dans son jeu, elle fait le tour du comptoir en prenant un air concentré. « Let’s see… Imma need a little more information, sir. You say it’s a date? »
Peut-être l’un des seuls clients de la journée qui ne vient pas chercher des fleurs pour les déposer sur une tombe. Encore que. Peut-être qu’après vingt minutes passes ensemble, ils n’auront déjà plus rien à se dire et qu’ils devront se contenter d’enterrer ce qui aurait pu être. La bile lui remonte dans la gorge ; ne pas penser comme ça.
Le menton haut, elle commence à présenter à son prétendu inconnu les différents présentoirs sur lesquels demeurent disposés les bouquets les moins élégants après la razzia de la journée. Évoluant avec aisance dans cet environnement familier, elle désigne différentes compositions florales au fur et à mesure qu’elle parle.
« What exactly are you trying to tell the lucky girl? Here are our ‘will-you-marry-me’ bouquets… there, the ‘i-know-you-don’t-have-a-green-thumb’ arrangements… then, the ‘i-am-so-in-love-with-you-i-might-die’, the ‘sorry-i-was-an-asshole’, the ‘i-missed-you-like-hell’… and right here, our ‘king-of-morons-to-love-of-his-life’ bouquet. »
Il s’agit d’un bouquet de pivoines, de lys et de boutons de rose arrangés dans des tons clairs, entourés de fougères et autres herbes de la forêt de Sherdale. Sans conteste son bouquet favori, et elle n’a aucune confiance en Lewis pour le dénicher sans son aide parmi la profusion de fleurs.
Son petit tour terminé, elle se retourne pour lui faire face, ne pouvant s’empêcher de laisser jaillir l’amertume au fond de sa gorge.
« Of course, it also depends on what you’re willing to give for her. »

codage par smanffson, adapté par valhdia









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La dernière fois qu’il l’a vue, elle avait l’air d’un vague écho du passé. Une version alternative de la Harper qu’il a toujours connue. Toujours aussi belle, toujours aussi elle, mais infiniment plus triste. Peut-être aussi qu’il n’y a vu que ce qu’il voulait voir.

Maintenant, deux semaines ont passé. Les cheveux d’Harper sont partiellement teintés d’un vert qu’il impute à une soirée d’Halloween plutôt qu’à un choix capillaire douteux pour partir sur de nouvelles bases. Sûrement qu’elle aurait été plus loin, si c’était l’effet voulu ; peut-être une nouvelle coupe, une teinture plus maîtrisée ou plus complète au moins.
Elle a toujours aimé Halloween.
Lui aussi, il aimait ça. Avant de rejeter toute sa vie et de ne plus voir de grand intérêt à le fêter s’il n’a personne avec qui préparer un costume pendant des semaines dans le but d’être les plus intéressants et les mieux accordés de la fête. Au fond, quand il voit Harper avec du vert dans les cheveux, il ne peut que repenser à la fois où elle était le Joker et lui Harley Queen. Il se croyait très malin, à l’époque. Il donnerait tout pour y retourner.

À la place, elle se donne maintenant des airs de Poison Ivy, maîtresse des plantes et des critiques à peine voilées. Enfin, il mérite bien les piques qu’elle lui lance à travers leur petit jeu, et il serait très mal placé pour faire la moindre remarque comparant une rose et ses épines. À la place, il prend à cœur ce qu’elle lui dit, dévore chacune de ses paroles tant sa voix lui avait manqué. Ce ton légèrement suffisant, l’assurance qu’elle utilise peut-être pour cache qu’elle aussi, elle est mal à l’aise d’être à nouveau en sa présence. Elle a changé, sans être vraiment différente.

Difficile de ne pas tomber amoureux, face à l’évidence qu’elle lui présente.

« Tough choice. »

Il n’a jamais été particulièrement doué, lorsque ça concerne les fleurs, leurs significations et la manière de les choisir. Mais il a bonne mémoire, il est observateur. Il se souvient vaguement de ce à quoi ressemblent les fleurs ou les arrangements que préfère Harper. Assez pour se faire à l’idée que son indice n’était pas une fausse piste. Il caresse du regard ses différentes options en se permettant de réfléchir à voix haute, ne serait-ce que pour mieux jouer son rôle d’idiot.

« I guess they all fit, somewhat, but coming to a date with all of them might make me look a little too desperate. » Le rire qui lui vient, lui, n’a rien de joué. Purement là par gêne, par réalisation d’à quel point il est idiot. Un vrai roi, ce fait ne changera sûrement jamais. « Not that I’m not. Desperate, I mean. But… yeah. »

Il s’embourbe, il perd lentement sa façade alors que les mots commencent à s’échapper de ses lèvres et qu’il n’arrive pas à les rattraper. Il lui faut une inspiration, un raclement de gorge et redresser son dos avant de pouvoir recommencer à faire bonne impression. Dans un coin de son regard, il voit une femme à l’air sévère les regarder, et il a petit à petit l’impression que ses minutes en ce monde sont comptées. Ça le rassure, de constater que certaines personnes tiennent assez à Harper pour le détester inconditionnellement, au point de ne pas chercher à le cacher.

Ses doigts pianotent dans l’air avant de finalement atterrir sur un bouquet en particulier.
King of morons to love of his life.

« This one sounds perfect. And if I recall correctly, I think she’ll like it. It’s… gorgeous. »

Même s’il ne regarde pas entièrement le bouquet, sur ce dernier mot. Il va se faire rembarrer, avec son comportement de lover ridicule, mais ça ne retirera rien à la vérité de ses mots. Même taillée par les vestiges d’une soirée arrosée et potentiellement catastrophique, Harper est magnifique. Eternellement.


Harper Harrington
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harper & lewis ii

[do you think you’re ready enough?]

Elle a fixé l’écran de son téléphone comme s’il pouvait donner la moindre réponse sans qu’elle-même ne la possédât. Ses pouces, en lévitation au-dessus de l’écran, ont tenté des mots malhabiles, des balbutiements de sentences qu’elle a tenté de compléter. Rien ne s’est envoyé. Son silence s’est étiré comme un élastique qu’elle s’est attendue à se manger en plein visage ; pâle reflet de l’éternité où elle n’attendait plus vraiment.
Il y a de cela quelques années, Harper aurait été toujours prête. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il canicule, à la seconde où elle le pouvait, elle partait de ses starting-blocks pour décrocher la première place d’une course où elle était la seule. De l’autre côté de la ligne d’arrivée, un sourire entêtant sous de grands yeux verts, et la promesse que pour toujours leurs mains demeureraient liées.
Puis, sans qu’on ne la prévienne vraiment, le sprint a été annulé. Le public s’est levé pour partir, l’homme qui annonçait le départ s’en est allé avec les autres. Et elle est restée là. Seule dans son starting-block. Les mains couvertes de terre battue, les pieds dans une position qui ne lui a donné que des crampes.
Elle a fini par bouger, par s’asseoir, par marcher ; aller se dégourdir le cœur.
Si bien qu’au moment du départ, maintenant, elle n’est plus sûre du tout. Elle ne se rappelle pas vraiment pourquoi elle voulait s’élancer.

[do you think you’re ready enough?]

A dire vrai, elle ne sait même pas prête pour quoi. Pour découvrir qu’ils sont périmés, terminés, que tout ce qu’elle attendait de lui en fait ne reviendra jamais ? Pour reprendre leur concerto tout pile où ils l’avaient laissé, repartir ensemble vers demain comme si rien ne s’était passé ? Certainement ni l’un ni l’autre.
Ils sont dans un entre-deux flou, une zone grise qui ne leur convient pas. Le voyant hésiter devant les bouquets, elle se déteste de ressentir son cœur qui se déchire en deux. Incapable de ne pas s’attendrir, hargneuse à sortir les canines. Sa colère et son affection se disputent comme des sœurs jumelles qui ne veulent pas se séparer.
Peut-être que, si Harper n’a pas répondu, c’est parce que la réponse est non.
Non, elle n’est pas prête à faire le deuil du Lewis qui l’a abandonnée sous prétexte qu’un autre est revenu. Non, elle n’est pas prête à refermer un cœur dont il ne reste rien. Non, elle n’est pas prête à s’exposer, à épingler sous ces yeux verts dont elle n’a pas cessé de rêver qu’elle est devenue l’ombre d’elle-même à force d’attendre l’été. Non, elle n’est pas prête à savoir quand elle a si peur des réponses.
mais sera-t-elle jamais vraiment prête ?

[do you think you’re ready enough?]

La jeune femme pourrait lui en vouloir d’avoir ainsi deux heures d’avance, de la priver de ses derniers préparatifs et des considérations simples, comme celle de prendre une petite douche. Alors qu’elle devrait se sentir prise de court, déséquilibrée par ce fait, c’est le contraire qui se démontre.
Drapée dans son professionnalisme, elle n’a pas à prendre en compte ce qui se passe ; tout juste à rentrer dans son jeu d’idiot au sourire désarmant. Lorsqu’il choisit le bon bouquet, elle se penche pour le sortir de son bac, répandant au passage de l’eau sur ses voisins bientôt fanés.
« Fine, I just need to prepare it. A moment. »
Le bouquet à la main, elle repasse derrière le comptoir pour l’envelopper d’un film plastique. Sonya, comme un charognard en basse altitude, s’approche d’elle aussitôt.
« Is that who I think it is? » fait-elle d’un ton accusateur.
Avec un soupir, Harper hoche la tête, tout en poursuivant l’emballage à grands renforts du bolduc rose. Concentrée sur ses nœuds, elle se voit interrompre par sa patronne qui pose une main sur son ouvrage.
« And he’s buying flowers for you, from you? Is he retarded or something?!  »
La remarque ne manque pas de la faire sourire. Sonya dispose d’un avis très tranché sur Lewis ; il n’y a qu’à voir les regards noirs qu’elle lui lance depuis toute à l’heure. Persuadée que le jeune homme n’est revenu que pour s’en prendre à sa petite protégée, la louve à fleurs montre les crocs.
« Anyway, Harp’. I’ll make an exception and let you go that early, but you’re staying a bit longer tomorrow. Deal? »
« Deal. » confirme-t-elle dans un sourire reconnaissant.

D’un mouvement souple, la rousse récupère son manteau, son écharpe et son sac à dos avant de rejoindre un Lewis que Sonya a déjà encaissé. Une fois nez à nez avec lui, de l’autre côté du comptoir, un sourire cynique voile ses traits.

[do you think you’re ready enough?]

En aucun cas elle n’aurait pu l’être. Lewis est penaud, magnifique, avec son casque sous le bras et son regard en bandoulière. Tout ce dont elle aurait envie, c’est de passer ses bras fins autour de son cou, de s’y pendre avec délectation en laissant ses lèvres sombrer contre la peau de son visage. Et elle se déteste pour ça.
A la place, elle glisse un bras sous le sien et amorce un retour vers l’entrée, non sans un clin d’œil à Sonya qui les regarde les bras croisés.
« Were you afraid to get lost in Sherdale’s Forest? I mean, yeah, you’re the planner one, but one hour and a half is a bit much, even for you. »
La cloche de la petite boutique sonne quand ils sortent finalement ; l’air frais du début de soirée les assaille comme un uppercut. Sous son écharpe vert pastel, Harper frissonne bien malgré elle.
« Or maybe you were trying to surprise me, for some reason? »

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Laissé seul au beau milieu d’un magasin dans lequel il ne se sent pas le moins du monde à sa place, Lewis inspecte d’un regard distrait et anxieux les fleurs qui l’entoure. Il se retient bien de passer ses doigts sur les pétales pour ne pas les abîmer, mais l’envie devient plus tentante à mesure que le temps passe. Il n’est sauvé que par la voix d’une femme l’appelant à la caisse ; celle qui semble le détester avec chaque fibre de son être et ne le cache pas le moins du monde. Peut-être la propriétaire du magasin. Là devant elle, à passer sa carte sur le lecteur, Lewis se sent tout petit, moins que rien ; il reconnait dans son regard la colère qu’il a déjà côtoyé quelques fois depuis son retour. La même qu’il aperçoit dans la glace chaque fois qu’il croise son propre reflet.

Ce regard, il a quelque chose de rassurant. Il lui rappelle que si Harper lui laisse l’ombre d’une seconde chance, ce n’est pas le cas de tout le monde. Que certains le voient encore pour ce qu’il est ; un lâche égoïste qui n’a d’yeux que pour son propre nombril, la sécurité de son esprit et rien de plus. Il n’ose pas faire le fier, devant ce regard. Il n’ose même pas l’affronter complètement, reculant de quelques pas lorsqu’il a fini d’être encaissé, seulement pour se retrouver avec un bras sous le sien. Une Harper étrangement assurée et définitivement moins chamboulée que la dernière fois, à ses côtés.

Elle se moque de lui, et il ne peut qu’assumer ; il le mérite bien, après ce coup de génie. Peut-être malgré elle, ou peut-être parce que c’était aussi son but, Harper parvient à lui tirer un rire. Gêné, mais bien réel, bien présent dans une atmosphère trop froide pour les habits qu’il porte et pour une activité en plein air. Cristallisé dans l’air, son rire pourrait produire sa propre buée tant il réchauffe ses poumons, aussi court soit-il.

« Believe it or not, I didn’t plan on being early. » Sourire contrit, il ne peut qu’assumer sa propre ignorance. « I didn’t know which shop you worked at, and I wasted too many questions to use one on this. Soooo, I guessed. And I was wrong. »

Il a l’air malin, avec son petit jeu de hasard aux conséquences inattendues. Il aurait dû mieux se renseigner. Poser la question à quelqu’un. Les autres doivent forcément savoir ; il ne peut blâmer que sa propre incapacité à parler à qui que ce soit sans avoir l’impression de remuer le couteau dans la plaie. Depuis deux semaines, il n’y a qu’à l’hôpital qu’il se sent bien. Que là-bas qu’il oublie le monstre qu’il est devenu et que les gens ne le regardent pas comme s’il n’était rien d’autre qu’un étranger.

Harper agit avec familiarité, mais il ne peut que se douter des émotions qui fluctuent sous la surface de son sourire moqueur. La main libre de Lewis fait tourner son casque par la lanière, dans un sens puis l’autre, pour s’occuper et ne pas se donner l’impression d’être un pantin désarticulé.

Il est si dur de croiser son regard, maintenant.

[do you think you’re ready enough?]
He certainly wasn’t.

Six années n’ont fait que le rendre de moins en moins prêt à devoir à nouveau affronter la réalité. Entre la joie d’avoir le bras d’Harper accroché au sien et la culpabilité d’apprécier ce geste, il ne sait dans quelle direction pencher. Tout ce qu’il veut, c’est la rendre heureuse. Est-ce encore à sa portée, après tout ce temps ? Est-ce le rôle d’un autre ?

Un coup de poing sur ses idées noires, il se ressaisit après une seconde aux allures d’éternité et tend à Harper le casque de vélo avec un sourire très mal assuré.
« Anyway, since I’m here… Need a ride ? »

Il n’y a pas énormément de place, sur ce vélo déjà occupé par un panier de transport dans lequel il garde habituellement sa tenue de travail, mais aujourd’hui les éléments essentiels à un rendez-vous lamentable. Il comprendrait qu’elle le rembarre, qu’elle lui dise d’aller l’attendre au point prévu. Pourtant, il s’imagine traverser les bois avec elle à l’arrière de sa selle, et l’idée de se retrouver en enfance l’espace d’un instant fait frémir son cœur et son sourire.



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harper & lewis ii

Le silence qui s’étale entre eux possède la consistance poisseuse des au revoirs qu’ils ne se sont pas faits. Lourds de sous-entendus et de reproches qu’Harper elle-même peine à s’avouer, il forme une gangue de peine solide qui menace des les séparer. La tête enfoncée dans les épaules, l’écharpe qui lui remonte jusqu’au nez, Harper finit par prendre le casque et le positionner sur sa tête. Suite à quoi elle enfile ses gants, nettement plus parée pour l’automne que Lewis ne l’est présentement.
« Let’s go, moron. »
Les fleurs et affaires du jeune Fae prennent place dans le panier, à l’avant ; Harper le laisse enfourcher la selle avant de s'asseoir derrière lui, sur le porte-bagages, les pieds reposant sur l’essieu de la roue arrière. Ils ont fait ça des dizaines de fois mais, curieusement, ça ne lui est jamais apparu comme aussi inconfortable avant. Collée à Lewis, elle écartait ses jambes alors tendues pour éviter de le gêner tandis qu’il pédalait à toute allure. Parfois, ils criaient plus qu’ils ne chantaient leurs morceaux préférés du moment, s’attirant les regards perdus des passants qui venaient à les croiser.
Désormais, il n’y a que ce silence entre eux, les jambes trop repliées d’Harper et les prises qu’elle tente de trouver en-dessous de la selle graisseuse. Tandis que leur destrier de métal s’élance dans les rues de Dupree, les yeux sombres de la jeune femme se promènent sur le goudron sale, passant en revue le nombre de fois où ils ont déjà fait ce trajet. Elle n’a pas envie de chanter, aujourd’hui, pas vraiment. La boule dans la gorge est trop grosse, à peine délogée par l’alcool dont elle a imbibé ses veines. Elle sait si peu quoi ressentir qu’elle ne ressent plus rien du tout : seulement ce déchirement permanent, cette envie de retourner à un avant qui n’existe plus que dans les photos.
Un nid de poule la fait tressauter, manque de lui perdre l’équilibre. Le cri qui lui échappe est plus aigu et enfantin qu’elle n’aurait aimé apparaître.

c’est parfaitement ridicule, d’être assez faible pour accepter qu’il puisse revenir à Dupree mais d’être trop fière pour oser lui dire qu’elle a besoin de lui.
Maladroitement, pour éviter un second incident, elle passe ses bras autour du buste de Lewis et colle sa joue contre son dos. Le cuir est froid, menaçant de geler sa joue, mais elle reste comme ça malgré tout, les cils perdus dans le paysage, sans échanger un traître mot.
Bientôt, les rues de Dupree laissent place à l’odeur moussue des sous-bois, tandis que le vélo s’avance sur le chemin de terre battue. La canopée les coupe des lumières de la fin du jour, donnant à la Sherdale Forest un aspect brumeux et trop sombre pour ne pas lui serrer le cœur. Les coups de pédale ralentissent, Lewis change de plateau pour moins galérer dans la boue.
Lorsqu’ils finissent par atteindre leur destination, ses bras semblent incrustés dans la veste en cuir de Lewis. Elle se détache difficilement avant de poser pied à terre. Des mots se pressent contre ses lèvres sans qu’elle ne parvienne à les laisser sortir, aussi Harper se contente-t-elle de former quelques pas légers en direction de la cahute. Les planches de bois, à demi pourries, laissent filtrer l’odeur du shit que tous les occupants précédents ont fumé entre deux baisers. La porte, entièrement dégondée, repose à l’avant de la cabine comme un banc à la poignée ronde au milieu d’une clairière si petite qu’elle ne mérite presque pas ce nom. Et puis, un mètre ou deux plus loin, le ponton complètement délabré s’avance au-dessus des flots ballants. Cela fait des années qu’Harper ne s’est pas risquée à reposer son poids dessus, de peur que les planches ne cèdent et la fassent atterrir dans l’eau.
Silencieusement, elle enjambe les dernières fougères, faisant tinter au passage des cadavres de bouteilles de bières laissées par leurs prédécesseurs. Sur les murs de la cahute, les mots sont gravés dans le bois ; couteaux, ongles ou même simple branches, chacun y est allé de sa technique pour mieux laisser sa marque ici. Accroupie juste devant la porte, Harper explore des doigts gantés les inscriptions vieilles comme le monde.
« Damn, it’s like nothing has changed. » Repérant enfin ce qu’elle cherche, elle lève le regard vers Lewis. « Look ! »
Dans le bois décrépi, on peut encore bien déceler :
HH + LM = ∞
Lewis avait gratté le bois avec la clé de son antivol, la première fois qu’ils étaient venus. Elle aurait presque les larmes aux yeux à force de fixer ses souvenirs.

Dans la pénombre de fin de journée, elle sent ses prunelles se voiler en appelant celles de Lewis.
« Can it not be weird? » elle demande brusquement, parce qu’elle a perdu l’habiter de peser ses mots en parlant. « I mean. Us. Here. Dating again. Can it not be weird? »
Finalement, elle se laisse tomber sur les fesses, s’assied en tailleurs dans les feuilles mortes, à peine abritée par le auvent de la petite cahute. Elle ramène ses chaussures contre elle, comme pour se protéger d’un monde où ils ne veulent plus la même chose.
« I know… I know this can’t be the same as before, but… I’m not strong enough to start again. So, can we not? Can we just assume there was a long break, and now we find how to keep going? Please? »

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Lewis Moore
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Des bras l’enlacent et ils pourraient aussi bien enserrer son cœur directement tant il le sent se serrer au sein de sa poitrine. Parce que ce ne sont pas de simples bras ; ce sont ceux d’Harper. Ceux qu’il s’est pris à imaginer et rêver des centaines de fois au cours de cet exil qui lui parait plus ridicule à chaque seconde qu’il passe à nouveau aux côtés d’Harper. Il sent sa joue contre son dos et c’est comme si ses jambes avaient la force de mille hommes, capables de pédaler jusqu’au bout de la nuit pourvu que ce moment ne prenne jamais fin.

Qu’ils restent l’un contre l’autre sans que l’occasion de parler ne se montre.

Qu’il se sente vivre, dans une sensation devenue trop peu familière pour qu’il sache réellement quoi en faire.

Pourtant, un rêve n’en est un que si l’on se réveille à la fin, et comme prévu Harper lâche son corps et son cœur en descendant du vélo alors qu’il ne sait lui-même pas ce qu’il attend. Il se maudit d’avoir l’envie de continuer à pédaler, de fuir la discussion qu’il a pourtant tant attendue. Alors il envoie tout balader, toutes ses insécurités, toutes ses peurs qui sont remontées à la surface lors du trajet, et reprend cette assurance façonnée de toute pièce par un garçon perdu. Fausse, parfois surjouée, elle a pourtant l’avantage de présenter une belle façade, de lui permettre de sourire un petit peu plus qu’il ne l’aurait fait autrement, alors qu’il prend le panier pour marcher dans les pas d’Harper et rejoindre ce lieu si précieux à son cœur qu’il ne pensait plus retrouver un jour.
Surtout pas en telle compagnie.

Elle lui montre cette gravure, cette promesse d’éternité qu’il n’avait pas su respecter, et tout ce qu’il parvient à exprimer, c’est un soufflement de nez. Un rire bref, pas surpris que le temps ne l’ait pas effacé. Il l’a gravé trop profondément, comme le nom d’Harper l’est dans son cœur.

Can it not be weird?
How could it not?

Des mains tordent la hanse du panier en osier qu’elles tiennent fermement alors que Lewis part un instant, regarde d’autres scènes, explore les six années qui apportent l’impossibilité d’une réponse positive à la demande d’Harper. Il aimerait accepter. Lui dire qu’ils n’ont qu’à reprendre là où ils s’étaient arrêtés, passer au paragraphe suivant comme s’il n’y avait pas des chapitres entiers à découvrir avant cela.

« I’m not sure it would be fair. » Incapable de dire oui, il laisse sa voix trouver les mots à sa place. « For you, I mean. It wasn’t just a break. But… I can at least try to make it a little less awkward, I guess ? »

Aucune assurance si ce n’est celle d’avoir commis plus d’erreurs qu’il n’est capable d’en réparer. Tout ce qu’il peut faire, c’est d’essayer, encore et encore. Jusqu’à ce que ça passe, ou qu’Harper en ait marre de croire qu’il puisse mériter une deuxième chance.

« I didn’t plan on getting here with you so… well, I thought I’d have time to prepare the scene a little more. If you don’t mind giving me a few minutes, would you just… close your eyes for a bit? »

En vérité, il n’a aucune assurance que ça règle quoi que ce soit. Ce ne sont pas quelques bougies et décorations qui rendront l’endroit ni l’atmosphère moins gênants. Au contraire, sûrement. Il se rabat juste sur le seul plan qu’il ait, parce qu’il est incapable de faire mieux et qu’il est toujours victime de ce semblant d’illusion qui le laisse penser qu’en essayant assez fort, il pourra à nouveau montrer à Harper qu’elle mérite d’être aimée, plus que toute autre personne qu’il ait croisé dans sa vie.



Harper Harrington
Harper Harrington


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※ harper parle en #08935f

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pseudo : valhdia/valh, elle
credits : sadie soverall ※ (avatar) clyde, (aes) self
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disposition : souvenirs factices glissés sous les paupières des autres
love life : lewis, comme un souvenir réincarné dont elle sait à peine quoi penser
warnings : tabagisme, dissociation, abandonment issues
rp : longueur variable ※ délai variable (selon l'inspi & l'IRL) ※ 3e personne du singulier ※ narration fr, dialogues fr/eng selon l'envie
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what happened to the soul that you used to be

harper & lewis ii

i’m not sure it would be fair.
No, but then again, nothing is.

C’est quoi, la justice, dans un monde où les cœurs peuvent être brisés pour des raisons aussi banales qu’on changerait de chaussettes le soir ? Où peu importe ce qu’on donne, ce qu’on s’évertue, ce qu’on crie, on se trouve poussé en arrière par la violence de vagues immenses. Et quand on lutte, on boit la tasse.
Harper en a eu assez de l’eau salée qui s’infiltrait dans ses narines, dans ses oreilles et ses poumons. Les muqueuses cramées par les désillusions, elle se contente de hausser les épaules à la remarque de Lewis. Non, ce ne serait pas juste, mais pas plus que lui qui est parti. L’acide lui coule le long des crocs sans qu’elle parvienne à lui cracher au visage.
Elle se déteste de marcher sur des œufs comme ça avec lui. Avant, elle aurait pas eu peur de ça. Même en frappant fort des talons, en hurlant de tout ce qu’elle pouvait, rien pouvait changer ce qui existait : un lien puissant, indivisible, dont Harper avait conviction qu’il pourrait jamais s’étioler. Parce que ce lien existe encore, elle se retrouve désormais, gracile, els yeux emplis d’appréhension. C’est parce qu’il y a encore quelque chose qu’ils en sont là. Ça aurait plus simple, s’ils avaient pu se dire au revoir correctement, si Harper s’était senti la force de le détester comme il faut au lieu d’harnacher sa colère dans son propre cerveau brisé, s’il n’était pas revenu, tout simplement. Finis, Harper et Lewis, rangés dans le placard des amours perdues, bien pressés entre les pages d’un album photo qu’on feuilletterait de temps à autre en la mémoire du bon vieux temps. Enterrés dans le cimetière des ’c’est dommage’ et plus personne n’en parlerait.
Du bout des doigts, la Fae caresse la planche gravée : combien de ces couples adolescents ont su résister aux vengeances du temps qui les fauche en plein cœur ? Combien sont mariés, aujourd’hui, avec des gamins sur les bras et un crédit immobilier ? Combien se sont déchirés et haïs pour s’enfoncer dans des procès en oubliant que, avant ça, c’était eux deux contre le monde ? Et surtout, qu’est-ce qui les attend, eux ?
Lui et elle, qui se pensaient insubmersibles, désormais à leurs rires gênés par un lendemain d’Halloween. Est-ce qu’il y a une page quelque part où leur histoire est déjà écrite ? Est-ce qu’il est déjà un peu tard pour se poser ses questions-là ?

Comment ça pourrait être fini quand, aujourd’hui comme il y a dix ans, s’il lui demande de fermer les yeux, elle est en confiance absolue ?

A travers le prisme de ses paupières, son cœur bat une chamade intense. Au début de leur relation, elle finissait toujours par rouvrir les yeux avant l’air juste pour pouvoir l’admirer, lui, concentré sur les petites surprises qu’il lui faisait au quotidien. Rien ne pouvait autant l’émouvoir que cet air concentré, ces sourcils froncés, et ce petit pas en arrière qu’il faisait pour bien vérifier que toute la scène correspondait. Puis, Lewis s’était rendu compte du subterfuge et, à grands renforts de chatouilles qui avaient fait hurler la rousse, avait œuvré à la convaincre de garder les yeux fermés.
Là, assise en tailleurs dans les bois et leurs craquements familiers, ses peurs semblent noyer son cœur et elle ne peut s’empêcher de parler.
« I know you’re, like, preparing the scene -which makes it kind of sounds like you are about to murder me in a way that the police will never find about-, but I’d truly appreciate it if you don’t leave me here, eyes closed, waiting for you to tell me that I can open them. » C’est presque plus facile comme ça, de débiter des vérités sans voir la réaction de Lewis tracer des sillons sur ses traits. Toujours consciencieusement dans le noir, elle continue son plaidoyer. « I mean, it’s not that I don’t trust you. I obviously trust you with my life, even if you’re setting the scene for serial-killing me or something. We all have to die someday and, if this is my last, well at least we had a nice ride and… whatever. I trust you, really. But I trusted you last time, when you said you just needed a night alone, and then I had twenty-two hundred fifty-seven nights alone, so. »
Elle se mord violemment la lèvre au vu de la facilité avec laquelle elle convoque ce nombre sans la moindre trace d’ironie. Son palais mental tout entier est rempli de petits paquets de cinq tracés à la craie de son désespoir, des nuits où elle a dû compter son absence jusqu’à s’endormir.
Si Lewis ne la détestait pas déjà, ce sera sans doute le cas maintenant. Boule dans la gorge, plis sur le front, elle demande d’une voix toute piteuse.
« Sorry. Can I open my eyes, now, please ? »  

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Consciencieux, Lewis tend bien l’oreille malgré son regard appuyé sur la fenêtre à laquelle il ajoute un drap qui vient couvrir la misère des vitres dégueulasses et ajouter à la place une atmosphère plus tamisée. Il allume de petites bougies savamment disposées, des plus grands qui dégagent une vague odeur de cannelle et de chocolat, vite disparue dans les planches trouées du plafond. Il fait tout ça et bien plus, mais surtout il écoute.

Il ne sait pas ce qu’il pourrait répondre à tout cela. Il a tellement de désolés en bouche et de poids sur la poitrine que son cerveau en est saturé ; l’impression de porter le poids du monde dans son cœur et de n’avoir personne d’autre que lui-même à blâmer. Plutôt que de rétorquer ses quelque mot sans sens, il se mure dans un silence contemplatif tout en laissant le bruit de ses préparations attester de sa présence. L’air se rebelle face à la grande nappe qu’il étend sur le sol, puis il n’a plus qu’à vider le reste de son panier sur la nappe pour que la scène ait à peu près l’air acceptable.

I had twenty-two hundred fifty-seven nights alone

Sa main tremble contre le verre qu’il dépose sur la nappe.
Elle a compté.
Il est parti, il l’a laissée derrière lui pendant deux mille deux cent jours, et elle a compté chacun d’entre eux en l’attendant pendant qu’il essayait de se convaincre qu’elle finirait par passer à autre chose, que de ne rien dire serait plus simple que de lui briser le cœur plus directement ou de la faire espérer un retour dont même lui n’était pas entièrement certain.

Maintenant, il doit maîtriser tant bien que mal le tremblement de ses mains pour prendre celles d’Harper avec la douceur qu’il utiliserait pour approcher un animal apeuré.

« You can. »

Elle peut ouvrir les yeux sur cette nouvelle scène créée à la va-vite ; des guirlandes d’Halloween accrochées aux murs, des bougies qui donnent à la pièce une atmosphère plus agréable, une nappe à même le sol avec quelques tupperwares opaques dans lesquels il garde précieusement les quelques choses qu’il a pu trouver la force de préparer. Ce n’est vraiment pas grand-chose, c’est loin d’être sa meilleure surprise, mais qu’aurait-il pu faire de plus ?
Il est incapable de regarde le décor qu’il a lui-même créé, en tous cas. Toute son attention est bien trop absorbée par Harper, son visage dont il grave encore une fois tous les détails.

« Harper, I wouldn’t even dream of asking you to forgive me. And yeah, I wouldn’t blame you if you spent your whole life unable to trust me. But I swear, I’m done running away. I’m really, really done. And I’d be very lucky if you allowed me to spend my whole life proving you wrong. »


Harper Harrington
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harper & lewis ii

tw : mention de self-harm passé

deux-mil deux cent cinquante sept nuits.
Ce n’est pas qu’elle les a comptées, Harper. Pas réellement, en tous cas. Au contraire, elle s’est refusée à tenter de mettre des nombres sur une absence qui lui bouffait déjà le myocarde tout le temps. Dans des élans de rage, elle s’imaginait n’avoir jamais vécu sans lui, envoyait sa tristesse valser dans le décor et se refusait à penser aux jours où il était parti. D’autres fois, consumée par son masochisme, elle passait des heures à compter et recompter pour être sûre, se nourrir de sa solitude comme d’un poison presque enivrant qui lui faisait tourner la tête et oublier sa déraison.
Ces soirs-là, elle se rongeait les ongles jusqu’au sang, recroquevillée dans un cauchemar qui ne semblait pas s’achever, et striait sa peau d’encres sombres qui semblaient moins lourdes à porter.
Il y a à peine plus de dix jours, elle a fait le compte pour la dernière fois, sachant qu’il n’augmenterait plus. Une montagne de cigarettes s’est élevée pour ne plus s’étendre, et elle a vu dans les volutes l’espoir qu’un jour tout rentre dans l’ordre.

deux-mil deux cent cinquante sept nuits.
Lorsque Lewis l’autorise à ouvrir les yeux de nouveau, elle est presque surprise d’y voir le filtre miroitant de ses larmes. Autour d’elle, le décor a revêtu les atours d’une soirée plus douce : nappe claire étendue à même le sol, atmosphère tamisée par divers tissus de couleurs, et ces bougies -ses préférées- qui sentent la cannelle et Noël. Alors qu’elle essaie de sourire, c’est un sanglot qui la submerge à l’idée du coup de poignard qu’elle vient de lui porter aux côtes. Comme d’habitude, il est adorable et elle est infecte.
« No, I-I’m sorry. »

Elle presse les doigts de Lewis dans les siens avant d’essuyer rageusement les larmes qui menacent de couler le long de ses joues porcelaine.
« It just … it fucking sucks, you know? »
C’est le plus grand euphémisme de toute l’histoire des euphémismes, Harper en est persuadée. It sucks, et pas qu’un peu, en fait. La tension dans ses côtes semble lâcher petit à petit alors que les mots sortent de sa bouche pour s’exploser entre les tupperwares colorés.
« You are the one person I trust more than anything in the world, yet I feel so mad at you. And sad, because of you. And … » Chaque phrase sonne comme une détonation, une nouvelle tâche de peinture grise sur l’arc-en-ciel de leur présent diffracté par leurs souvenirs. « And it hurts because I-I … I love you, Lewis, like, truly. I love you with everything I got. I don’t care if you are not the same boy I fell in love with ; I am not the same girl who did. We’re adults, now. But the shitty, cynical girl I am right now would go nuts just to see you be happy. »
Le voilà, le cœur du problème, la violence intense et sublime que son cœur s’inflige à lui-même. elle l’aime. Elle l’aime au-delà du raisonnable, au-delà du juste, au-delà du beau. Elle l’aime avec tellement de force qu’elle pourrait n’être résumée qu’à ça, une petite flamme toute vacillante amoureuse de Lewis Moore. Elle l’aime à s’en arracher le bide, à s’en écorcher les côtes, à se dire que c’est pas si grave pour les deux mille nuits séparés. Elle l’aime et ça n’a pas grand-chose de doux, ces derniers temps, c’est plutôt une porte qu’elle se mange à chaque fois qu’elle veut s’en aller, un coup de batte dans ses rotules quand elle tente enfin d’avancer.
elle l’aime et la contradiction la tue de lui en vouloir aussi fort alors qu’elle ne veut que sa joie.
Harper secoue la tête, récupère sa deuxième main pour presser ses paumes sur ses yeux, essayer d’avoir moins l’air d’un cadavre que ce qu’elle voudrait. Le mal de crâne la tenaille à nouveau et elle regrette presque d’être sobre pour lui dire ces atrocités.
« And I hate this. I hate that I want to make you pay somehow for what happened, I hate that we’re not girlfriend and boyfriend anymore, I hate not being the best version of me with you, I just… »

I hate myself more than I hate you, lew.

Vaincue face à l’apparence assurée qu’elle avait tenté de garder, elle laisse ses épaules s’affaisser, sa tête se courber vers le sol et sa bouche émettre une plainte qui réduit son cœur en lambeaux. Ils devaient recommencer, ils devaient se reconstruire et elle ne fait que ramener sa désillusion au tapis comme si elle pouvait disparaître.
Son timbre est chevrotant, maintenant, et elle a peur de ce qu’elle dit.
« There was a time when I was so certain you’d love me forever, that it was going to be just the two of us against the world. Then it was just me against the world, and now that you’re back… I’m not even sure which side I want you on. »

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Lâche.
Y a-t-il une quelconque autre manière de décrire Lewis Moore, celui qui est parti, celui qui a fait le choix d’abandonner le reste de son monde tout en le gardant à portée de main. Qui a préféré ignorer les appels que de mettre en mot la raison de son départ, préféré le silence radio pour ne pas avoir à définitivement briser le moindre cœur. Et dans quel espoir ? Celui de pouvoir un jour revenir, tout en gardant la possibilité de disparaître à tout jamais ? Un pied de chaque côté de la ligne, prêt à passer d’un côté à l’autre au moindre signe de faiblesse.

Lewis Moore est un lâche, qui est revenu dans les bras d’une femme incroyablement courageuse pour avoir accepté de lui reparler malgré toute la douleur qu’il lui a bien évidemment infligée. Il n’en mérite rien ; pas la culpabilité qu’elle ressent à son égard, pas la bonté dont elle fait preuve en essayant tant bien que mal, pas l’envie qu’elle a de le préserver de sa propre rancœur.
Rancœur qu’il ne peut que démultiplier dans son propre cœur pour en abreuver ses veines, poussé par sa propre haine de soi afin de trouver la force d’être meilleur.

Que peut-il faire d’autre que de laisser son corps répondre à sa place, s’accroupir au niveau d’Harper pour l’enlacer en dépit de toutes ses craintes ? C’est un lâche, incapable d’accepter qu’elle puisse souffrir par sa faute. Un lâche qui cherche à calmer la détresse par sa présence là où son absence l’a causée.

« I told you last time, I never stopped loving you. » And what good does it make, now? « And I-… I know I left I wasn’t there for you but I did always love you. Probably always will because fuck, how is anyone supposed to not love you? »

Tant de mots qui arrivent trop tard, un pansement sur une fracture ouverte. Le ridicule ne tue pas mais ce serait sûrement plus simple pour Lewis si c’était le cas, s’il n’avait pas à subir ses propres mots maladroits et ses propres tentatives de ramasser un pot cassé, broyé, éparpillé aux quatre vents.

« I don’t know which side you want me on either. But I know I want to be on yours. And I will be, I won’t ever stop now. I… I’ll be as close or as far away as you want me to be, but always, always, always on your side. »

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