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band-aids don't fix bullet holes ※ harper & mabel

Harper Harrington
Harper Harrington


diary :
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fichechronoliens

※ harper parle en #08935f

we were supposed to be best friends
band-aids don't fix bullet holes ※ harper & mabel Icip

pseudo : valhdia/valh, elle
credits : sadie soverall ※ (avatar) clyde, (aes) self
fae house : maison de la lune
disposition : souvenirs factices glissés sous les paupières des autres
love life : lewis, comme un souvenir réincarné dont elle sait à peine quoi penser
warnings : tabagisme, dissociation, abandonment issues
rp : longueur variable ※ délai variable (selon l'inspi & l'IRL) ※ 3e personne du singulier ※ narration fr, dialogues fr/eng selon l'envie
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band-aids don't fix bullet holes

harper & mabel

La porte paraissait plus grande, la première fois qu’elle est venue.

Le doigt en suspension au-dessus du bouton usé d’une sonnette qu’elle ne connaît pas, Harper essaie d’oublier toutes les fois où elle a actionné le heurtoir poli devant la maison des Parker. Ça semble idiot, désuet presque. Une soirée-pyjama. Elle revoit d’ici l’œil attendri de Mrs. Parker, heureuse de voir sa fille retrouver la jolie rouquine avec qui elle passe tout son temps. La matriarche s’effacerait, la laisserait entrer et, tandis qu’elle enlèverait ses chaussures, Harper l’entendrait dans une voix chantante lui dépeindre le menu du soir. Avec un sourire complice, elle ajouterait qu’elle leur a acheté des bonbons, ’mais juste pour cette fois, les filles !’. Puis, comme une tornade multicolore, Mae’ dévalerait à grands bruits les marches de l’escalier en bois avant de se ruer sur elle à l’assaillir des folles histoires qu’elle a vécues dans la journée. Plus tard, Mr. Parker rentrerait du travail, trouverait Harper en train de mettre la table et, en dénouant sa cravate, lui dirait que ça fait plaisir de voir que quelqu’un est serviable.
Derrière ses côtes, Harper le sent presque vibrer, cet instant mille fois répété, comme un vestige de son enfance. Dans ses souvenirs fatigués, les instants paraissent scintiller d’une myriade de couleurs plus vives que son myocarde en aquarelle.
Aujourd’hui, tout lui semble morne.

La maison familiale qui fleurait la lavande et les pâtisseries de la mère a laissé place à un immeuble minuscule, comme coincé entre deux commerces, dont la porte d’entrée souvent laisse échapper des courants d’air. Elle a franchi les marches deux à deux, laissant derrière elle la clameur d’East Hawk Street pour atteindre la porte vernie sur laquelle, en lettres cursives, Mabel a écrit son prénom. Alors qu’elle caresse de l’index le bouton blanc de la sonnette, Harper se prend à repenser au heurtoir oxydé qu’elle contemplait par en-dessous quand les adultes l’utilisaient. Quelqu’un a passé un filtre sépia sur tout ce qu’elle idéalisait, cette époque à laquelle elle continue à se raccrocher comme si ça pouvait la sauver.
Un instant, Harper envisage de rebrousser chemin. Elles sont trop vieilles pour ça, leur jeunesse ne trompe plus personne avec les valises sous leurs yeux. Leur amitié résonne comme un écho déformé de celle qu’elle a pu être avant ; de plus en plus, la fae s’imagine comédienne à rejouer en boucle des scènes qui ne sont plus vouées à exister. Envolée, l’enfance et ses sucreries acidulées. Dépassée, l’adolescence avec ses promesses d’éternité. D’elles, il ne reste que ces bracelets brésiliens trop petits qu’elle a passé dans les lanières de son Eastpak noir pour ne pas les voir trop souvent. Le sac à dos, usé jusqu’à la trame, n’a même plus la force de contenir sa peluche préférée ni le paquet de Malboro qu’elles fumaient en douce à la fenêtre.
Dedans, il n’y a qu’une brosse à dents violette et ce t-shirt trois fois trop grand que Lewis a laissé chez elle et qui lui sert de pyjama.

Elle appuie enfin sur la sonnette. Plus personne ne se sert des heurtoirs, de toute façon.

Lorsque le battant pivote sur ses gonds, Harper étale à la truelle un sourire sur son visage pâle. Elle serait sincèrement heureuse de voir Mae’ s’il n’y avait pas cette ombre entre elles, ce non-dit qui les écartèle et leur rappelle à chaque instant qu’elles ont grandi un peu trop vite. Dans ses cauchemars trop réalistes, l’ombre prend la forme d’Emerson, revêt la texture de ses lèvres quand elles ont effleuré son cou.
« La porte était ouverte, en bas, du coup j’ai pu monter toute seule. » précise-t-elle comme pour s’excuser. « Trop contente de découvrir enfin ton petit chez-toi ! »
Pas de bonjour, pas de ça va, elles se sont jamais encombrées de politesse en se retrouvant. Son ton enjoué mériterait presque un oscar, mais Mabel la connait trop bien pour ne pas voir clair dans son jeu. Les sneakers essuyées sur le paillasson, Harper laisse la porte d’entrée se refermer derrière elle, explorant des yeux ce nouvel environnement. Mae’ et elle passaient leur temps à se dire qu’il fallait qu’elle passe, pour un café, pour une soirée ; elle n’a jamais franchi le pas.
Aussi douloureux que ça puisse paraître, elle connait un peu trop d’objets dans ce décor réagencé. Là, la petite lampe de chevet qui écoutait leurs confidences, ici ce vide-poche en collage affreux que Forrest avait fabriqué dans sa période de DIY … chaque chose semble s’agiter sous le regard d’Harper, lui hurler au visage que rien n’a réellement changé et qu’elle se serait sentie chez elle si elle avait daigné venir.

Mais peut-être que c’est elle qui est différente.

La vie lui paraissait plus grande, la première fois qu’elle est venue.

codage par smanffson, adapté par valhdia








Mabel Parker
Mabel Parker


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La porte paraissait plus grande, la première fois qu’elle est venue.

Mabel n'était pas certaine de se sentir parfaitement bien. Elle sentait très distinctement cette boule au fond de sa gorge, cette boule avec laquelle elle avait appris à vivre au cours des dernières années et qui ne pouvait dire qu'une seule chose : l'angoisse revenait. Le programme de sa soirée n'était pourtant pas bien méchant : elle devait passer les heures à venir en la compagnie de Harper. Renouer avec celle qui avait été sa meilleure amie, avec qui elle avait mille et un souvenirs, n'aurait pas dû être la source d'un tel stress et pourtant ! Mabel le sentait parfaitement s'insinuer en elle, vicieux, grimpant lentement, laissant ses mains agitées d'un léger tremblement et son cœur battant plus vite que d'ordinaire. La jeune femme s'efforça d'inspirer lentement sur cinq temps, d'expirer de la même manière, comme le conseillaient thérapeutes et applications de yoga, méditations et autres pratiques liées au bien-être général. Si la libraire n'avait jamais été une grande amatrices de ce genre de méthodes et médecines douces pour améliorer les humeurs, force était de constater que, depuis quelques temps, elle s'y était mise et plutôt deux fois qu'une. Il n'y avait rien de tel qu'un bref temps de yoga, qu'un massage des pieds ou du visage ou qu'un temps de respiration pour reprendre contenance. Mais ce soir-là, alors que son anxiété faisait naître un affreux mal de tête qui, elle le savait, ne disparaîtrait pas de sitôt, Mabel n'avait ni le temps, ni la liberté d'esprit de prendre ce temps pour elle. A bout de souffle, elle ne pouvait s'empêcher de courir à gauche, à droite, pour s'assurer que tout était prêt. Elle avait préparé quelques douceurs pour qu'elle et @Harper Harrington aient de quoi grignoter – chips, bâtonnets de carottes et assortiments de sauces maison, grignotages à base de pâte brisée et autres douceurs sucrées – à défaut d'avoir des choses à se dire, si la situation venaient à s'envenimer à ce point (et Mabel n'en revenait pas de parvenir à anticiper la soirée jusqu'à ce point hautement négatif, elles qui avaient été si proches des années plut tôt) et s'était assuré que son petit appartement était rangé au poil ! L'endroit où elle vivait n'avait rien à voir avec la belle demeure de ses parents où elles avaient organisées tant de soirées pyjamas, mais dans ce petit duplex sur east hawk street aux murs peints de couleurs pastels, elle se sentait bien. L'appartement était cosy, douillet et comptait parmi les seuls endroits où elle se sentait bien – d'ordinaire. Comme pour jouer à l’hôtesse parfaite, elle réorganisa les coussins sur le canapé et, lorsque la sonnette retentit, sursauta.

Un temps, Mabel ferma les yeux. Elle prit un moment pour décrisper sa mâchoire et avaler, quoi qu’avec quelques difficultés, sa salive avant d'ouvrir la porte. Harper se tenait là, devant elle, l'air aussi mal à l'aise qu'elle. Étrangement, cette constatation rassura légèrement Mabel qui sourit, se décala pour laisser entrer son amie. « Oh, t'inquiète. Tu as bien fait. » En d'autres circonstances, ou quelques années plus tôt, Mabel aurait enlacé son amie, aurait déposé un baiser sur sa joue. Mais ce jour-là, la rouquine se contenta de se mordiller la lèvre et de chercher quelque chose à dire. Le coup était rude. « ... oui ! C'est super que tu ai pu venir. C'est … c'est petit mais j'aime bien, » souffla-t-elle en présentant son appartement d'un tour sur elle-même, désignant d'un geste du poignet son salon, le coin cuisine et le petit escalier qui menait vers la chambre et la salle de bain. D'un bref mouvement du menton, elle invita Harper à s'installer sur le canapé, si elle le souhaitait. « Humm … J'ai, j'ai préparé des machins à manger … et j'ai des trucs à boire, si tu veux ... » Le tout était étalé sur la table basse. Mabel se gratta la nuque et reprit, le regard un peu fuyant. « ... qu'on meurt pas de faim en rattrapant le temps perdu, » ajouta-t-elle avec un bref rire qui sonnait faut – ou qui, en tout cas, trahissait sans mal son malaise.

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harper & mabel

C’est comme se laisser glisser à nouveau dans un vêtement qu’on a porté un million de fois. Le tissu se souvient, il se rappelle la moindre courbe qu’il lui a été donné de former. Et pourtant, la voilà, dans ce pull cent fois délavé qu’est son passé avec Mabel, incapable de vraiment se sentir à l’aise. Les mailles relâchées sont lourdes d’un sens qui lui échappe encore, de souvenirs bien trop heureux pour qu’elle se sente en phase avec.
Comme un miroir mal assemblé, sa meilleure amie lui renvoie les mêmes peurs au visage. Dans ses prunelles trop volatiles pour ne pas être vraiment inquiètes, Harper lit une question muette. Reste-t-il quelque chose à sauver ?
Elles les ont vus à l’adolescence, ces amis qui plus rien ne liait. En grandissant, ils se découvraient des divergences d’opinion, des centres d’intérêt variés, des manières de se séparer sans jamais une nette cassure. Alors, des amitiés opportunistes qu’on avait tissé dans l’enfance ne restaient que les plus solides, celles où on s’appuie les uns sur les autres pour s’élever vers la lumière. Au lycée, les deux amies se riaient de ces imbéciles, ceux qui n’avaient pas su reconnaître leurs pairs, ceux qui s’étaient attachés à d’autres sans que cela ne dure toute la vie. Elles étaient si puissantes, alors, qu’elles étaient sûres d’être immortelles : le moindre creux entre leurs routes semblait tout bonnement impossible. Tous les six, ils se promettaient qu’eux, ça ne leur arriverait pas. Ils continueraient à être ensemble, qu’importait la vie et ses vagues.
Ce serait presque drôle de constater à quel point ils ont eu tort ; pour ça, faudrait que quelqu’un rie.

C’est à peine si elle parvient à sourire, Harper, quand elle aventure ses grands yeux sur l’univers de son amie. L’anxiété de Mabel est communicative, s’ajoute à la sienne et vient former de gigantesques boules de neige qui seront bientôt des avalanches. Ses commissures demeurent figées dans une hauteur inconfortables alors qu’elle prend place sur le canapé, face à leur petit apéro.
« Oh, j’ai apporté des trucs aussi ! » se rappelle-t-elle bien soudainement.
Partant en expédition dans son sac, elle ne peut pas s’empêcher de se sentir totalement mortifiée. Là où Mabel a cuisiné, préparé des bâtonnets de légumes et d’autres petits apéritifs, elle s’est contentée de passer au commerce du coin et prendre les machins avec le nutriscore le plus éclaté qu’elle ait pu trouver.
L’une d’elle a grandi et pas l’autre.
Face à cette jeune adulte en fleurs qui prétend la connaître bien, la Fae se sent ridiculement adolescente. Tout le monde a continué à bouger, à évoluer, tandis qu’elle-même restait sur place. Elle s’attend sans arrêt à ce que l’univers rembobine mais il ne veut l’attendre, pas même tenter de ralentir. Alors, à force, tout le monde a de l’avance ; c’est tout piteusement qu’elle dépose ses victuailles sur la table basse de son hôtesse.
« Voilà, j’ai pris des chips goût burger, » si ses souvenirs sont bons, c’est le parfum préféré de Mabel ; elle a fait tout le rayon pour dénicher précisément celles-ci. « des knackiballs et … bien sûr, de la tequila. »
Ses trouvailles jurent dans ce décor lisse : elle s’est cru en soirée lycéenne, avec son alcool fort et ses mini saucisses. A peine libérées de leurs fardeaux, ses mains viennent se nouer nerveusement contre ses genoux. Elle a épuisé tous les sujets de conversation évidents, maintenant, et elle n’est pas douée en small talk.
Ça ne l’empêche pas d’essayer.
« … et, euh, ça se passe bien à la librairie ? »


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Mabel Parker
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harper & mabel

Le paquet de chips qu’agita Harper sous son nez fit naître un large sourire sur les lèvres de Mabel, un sourire bien plus vrai que ce qu’elle pouvait donner à celle qui avait été sa meilleure amie des années plus tôt. “HAN ! Tu en as trouvé ?!” Ni une ni deux, les chips furent versées dans un joli bol et apportées sur la table basse. Les deux copines s’installèrent avec un malaise évident mais, contre toute attente, la question d’Harper suffit à dérider légèrement Mabel. La librairie lui apportait un bien être évident et la jeune femme avait la sensation d’avoir trouvé sa place, avec ce travail, ni plus ni moins. Son regard pétilla un temps. “Super-bien,” fit-elle à toute allure, sans se départir de son sourire, avant de se tourner vers Harper. “Tu veux boire quelque chose ? De la tequila ou … enfin, comme tu veux.” Elle-même se servit un gin tonic, servit son amie avant de retourner sur le canapé. Elle piqua une chips goût burger avant de se lancer dans des explications plus complètes sur son travail à la librairie. “Oh la la, c’est tellement bon … ça fait une éternité que j’en avais pas mangé,” souffla-t-elle avant d’en piquer aussi sec une seconde. Comme quoi faire des batonnets de carottes pour faire bonne figure ne servait pas à grand chose ! “Alors la librairie … j’y bosse depuis quelques années et c’est vraiment chouette. Tu sais que je lisais uniquement des ouvrages plutôt fantasy, ou avec de la magie et finalement j'ai découvert d'autres univers et … enfin ça fait du bien. On me fait confiance là-bas … et j'aime bien prendre le temps de trouver le bon livre pour chaque client aussi.” C'était sans doute ce qui la surprenait le plus : parvenir à rester calme avec les clients, et réussir à trouver les ouvrages qui leur ferait le plus plaisir. Au vu de la demi-tonne d'anxiété qui s'emparait d'elle à chaque instant, le calme qui s'emparait d'elle quand elle était dans la librairie était une petite victoire en soit. “Et j'ai des supers collègues aussi,” souffla-t-elle en songeant à Yuri avec qui elle s'entendait si bien. Bien sûr, ses collègues ne remplaçaient pas sa bande d'amis, bande qui s'était dispersée aux quatre vents … Un temps Mabel se mordit les lèvres et ses yeux rencontrèrent son verre. Elle s'y noya pour oublier le stress qui revenait déjà, avala une gorgée et quelques chips supplémentaires.

Elle devait maintenant retourner la question à Harper, mais un simple « Et toi ? » lui semblait être bien fade. Pour faire la conversation, Mabel n'avait jamais été très douée. Petite princesse, elle avait longtemps préféré répondre aux questions plutôt que les poser. Anxieuse maladive, elle préférait maintenant se taire – se taire, c'était encore le plus simple à faire quand le simple fait de parler la mettait dans tous ses états. Le gin lui donna un petit peu de courage et elle se lança. “... enfin voilà. Et toi ? Comment … comment ça se passe, chez la fleuriste ?” Un bref regard autour d'elle lui appris ce qu'elle savait déjà : Mabel n'avait pas la moindre plante chez elle. Elle en avait eut quelques unes, toutes mortes en quelques semaines à peine. Ni une ni deux, Mabel avait abandonné, remplaçant les plantes par toujours plus de livres. Et puis, cachant ses doigts sous ses fesses pour ne plus voir leur tremblement, elle se lança sur la question qui lui brûlait les lèvres. “Et … tu as des nouvelles de … des autres ?


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Le banc des punis était inconfortable -comme, d’ailleurs, la plupart des bancs d’école. Difficile de dire ce qu’elle avait fait cette fois-là : frappé quelqu’un ? mordu ? tiré les cheveux ? Elle avait trop de violence dans les tripes pour une gamine de maternelle ; elle l’a bien senti, que les adultes la regardaient en murmurant et que c’était elle le problème. Alors elle se contentait de croiser ses bras minuscules sur sa poitrine de petite fille et d’élaborer, dès cette époque, ce qui deviendrait son célèbre regard noir de la sorcière.
Elle a pas passé une récréation à gambader Harper, au début. C’était toujours le banc des punis, toujours la maîtresse avec sa main sur son épaule et un air désolé sur la tronche, en mode ’qu’est-ce qu’on va faire de toi …’ et elle, la hargne dans les canines, prête à défendre son royaume contre les intrus.
Puis, un jour, une autre petite fille est apparue à l’autre bout du banc. Elle avait la tignasse flamboyante, le nez épaté sous le poids des taches de rousseur et, la première fois qu’elle l’a vue, une incisive en moins. Les dents en moins, ça donne toujours ce petit défaut de prononciation qu’on pardonne à tous les enfants.
Il n’empêche qu’Harper s’était sentie envahie : le banc des punis, c’était son banc. Celui d’où elle pouvait juger le monde et faire comme si ça ne l’atteignait pas que personne ne lui adresse la parole. On peut pas être seul au monde si c’est une solitude choisie.
Sauf que, l’autre fille, elle avait pas sa langue dans sa poche. Exact opposé de la rousse, elle rayonnait, parlait beaucoup, balançait ses jambes sur le banc en décrivant ses aventures avec de grands gestes. Harper se rappelle lui avoir tiré les cheveux, une fois, juste pour essayer de la faire taire. Ça n’a pas fonctionné.
à la place, elle avait gagné une mabel.

Cette même Mabel se tient désormais devant elle, à fixer le petit bol de chips comme s’il s’agissait de la huitième merveille du monde. Elle met trop d’enthousiasme dans ses explications : si beaucoup verraient là le signe d’une enfance envolée, Harper sait à quoi s’en tenir. Mabel est morte de trouille. Le nez dans son verre de tequila, elle écoute sa plus vieille amie lui décrire son job comme on le décrirait à la lointaine grand-tante sénile ou au cousin qu’on voit rarement.
Ça lui tord le bide qu’elles en soient là. Malgré tout, elle s’entend répondre.
« Je suis contente pour toi, c’est chouette que tu t’épanouisses dans ton taf. C’est pas donné à tout le monde. »
C’est quoi, ces banalités qu’elles échangent ? Mabel, c’était sa meilleure amie, la confidente de toutes les soirées pyjamas, la partenaires de crime de toutes les expérimentations foireuses. La seule à qui elle pouvait demander des tampons, la première à savoir pour Lewis, presque une sœur tellement elles couraient partout ensemble. Plus d’une fois, elles ont tenté de ‘s’échanger’, de revenir chacune à la maison de l’autre ; elles auraient presque réussi si les parents n’étaient pas des créatures fondamentalement maléfiques qui pouvaient lire dans les pensées.
Alors, le canapé de Mabel prend des allures de banc des punis, lui aussi. Sauf qu’elles pourraient choisir à n’importe quel moment de s’en lever et qu’elles restent là, assises dans leurs propres convenances, à écouter le temps passer.
Le silence s’étire et la tequila se dévide dans la gorge d’Harper. Ça lui brûle à tout plein d’endroits, mais elle se sent bien trop mal à l’aise pour avaler quoi que ce soit d’autre.

tu as des nouvelles des autres ?

Là, voilà. Leur imposture vient de leur éclater au visage. Elles ne sont même plus capables de nommer les quatre garçons avec lesquels elles ont grandi. La pièce vacille dans la vision troublée d’Harper, et elle essaie d’articuler.
« Mabel, je ... »
Ses mains tremblent autour de son verre. Comme un élastique qui lâche tout d’un coup, elle se retrouve catapultée aux premières loges de sa connerie. Bien sûr, qu’elle en a voulu à Mabel ; mais ça ne veut pas dire qu’elle l’en aimait moins. Elles ont construit leur relation sur les mirages de leur enfance alors qu’elle ne reviendra pas.
Brusquement, Harper pose son verre sur la table et se tourne vers son hôtesse.
« Je suis désolée. T’es ma meilleure amie, et j’ai l’impression qu’à chaque fois qu’on se voit, on passe notre temps à jouer la comédie. » Même en cet instant, quand les yeux d’Harper bougent en tous sens, incapables de se fixer sur quoi que ce soit et certainement pas sur Mabel. « C’est comme si on essayait de se cacher l’une de l’autre alors que tout ce dont on a besoin, c’est de se voir et de se rendre compte qu’on a vécu la même chose. Franchement, ça me fatigue. »
Et certainement que ça la fatigue aussi, ce simulacre d’amitié où elles ne sont que des poupées d’elles-mêmes, à tâcher d’imiter un comportement qu’elles connaissent alors qu’elles sont plus que larguées.
Dans un soupir, Harper se frotte les yeux du dos des poignets avant de vider tout son sac. A croire que, finalement, y avait pas que des chips dedans.
« Ça va pas, et ça dépend pas du taf, ou de vous, ou de moi, juste. J’crois que ça ira jamais mieux. J’imagine que ma daronne avait raison, que la vie c’est juste un merdier sans fin et que le plus tôt on s’y résigne, le mieux on se porte. » Le rire amer que ça lui tire la dégoûte. Elle se dégoûte. Dans une mince tentative de remettre la soirée sur les rails après avoir plombé l’ambiance, elle tend une main vers son amie, ouverte à être repoussée. « J’pensais vraiment qu’on tiendrait mieux la route que ça, toi et moi. Même après … tout ça. Mais là on est justes assises à se raconter nos vies comme des vagues connaissances ou quoi, et ça me fait chier. Viens on arrête, Mae. Viens, on se dit tout. »
Au-delà de tout, c’est le secret qui les étouffe, le besoin de paraître fortes alors qu’elles étaient des ados fauchées dans l’élan de leur jeunesse. La gorge nouée, Harper aimerait rajouter qu’elle s’en fout que Mabel soit faible, pourvu qu’elle reste là pour elle au lieu de se débiter des banalités. Qu’est-ce qu’elles se diront, quand elles auront fini de parler de leurs tafs respectifs et de la météo ?
Les yeux brillants, Harper sourit à sa meilleure amie.

« Je crois que j’en ai besoin. »


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harper & mabel

Il y avait bien longtemps que Mabel n’avait pas autant parlé, ne s’était pas autant ouverte et même s’il n’était question que de sujets d’une banalité affligeante, les thèmes qu’elle venait d’aborder faisaient le plus gros de sa vie aujourd’hui, et elle n’était pas peu fière de s’être laissé aller à quelques confidences. Même auprès de celle qui avait été sa meilleure amie, ce n’était plus si facile aujourd’hui, plus après la façon dont elle s’était renfermée sur elle-même après tout ce qui s’était passé. Une sérénité aussi discrète que fragile s’installa dans son esprit, une sérénité qui vola en éclat après qu’Harper eut prononcé quelques mots.

Le tremblement dans la voix de son amie la mit sur la piste : elle n’allait pas aimer ce qui allait suivre. Jouer la comédie, si tel était ce qu’elle faisait, Mabel ne savait faire que ça, ou presque, depuis quelques temps. La réaction d’Harper résonna d’une façon étrangement violente en elle et elle ferma les yeux. Les tremblements gagnaient à nouveau ses mains, ses bras, ses lèvres même, et elle dû reposer soigneusement le verre qu’elle venait d’attraper sur la table basse. Si elle avait pu, Mabel se serait recroquevillée sur elle-même pour mieux s’isoler. Elle avait toutefois conscience que ce n’était pas ce qu’elle pourrait faire de plus efficace. Harper avait raison, après tout. Elles avaient l’une comme l’autre besoin de se confronter à leur passé, même si cela était douloureux. Elle soupira doucement, avant de vider cul sec son verre. Si vraiment elle avait besoin de se plonger dans son passé, elle allait avoir besoin d’une sacrée dose de courage et pour le moment, elle ne voyait pas d’autres façons d’en trouver. “... je crois pas que je sois capable de faire comme avant. J’agis comme ça avec tout le monde tu sais. C’est pas … contre toi ou, ou à prendre personnellement,” souffla-t-elle doucement, sans savoir où tout cela allait les mener. Elle haussa les épaules, tenta un sourire faiblard avant de se resservir un verre. “Mais … on peut essayer ?” Et elle adressa un sourire tremblotant à Harper, un sourire aussi peu assuré qu’elle-même avant de reprendre la parole. “Ok, vas-y,” fit-elle en piquant une autre poignée de chips. “Dis-moi pourquoi la vie est un merdier sans fin. Mais j’ai pas envie de m’y résoudre, moi,” ajouta-t-elle avec un léger sourire.


codage par smanffson, adapté par valhdia









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